Nous contournons le grand Lago Chungara et nous apprêtons à descendre en direction du Chili mais apres une dizaine de kilometres, pas de chance... un pneu crevé.  Après quelques tentatives de réparations, l'outil pour démonter pneu casse en deux, la pompe ne fonctionne plus, les chambres à air de rechange achetées avec les vélos (merci la maison du vélo...) ne sont pas compatibles.  Ne souhaitant pas dormir a coté de cette route, dont il est difficile de s'éloigner et surtout etant a 4550m d´altitude avec un temps tres orageux ( nous avions eu deux grosses averses de grele), nous tentons à nouveau du stop. 

Heuréca, un camion s'arrête et accepte de nous prendre.  Vu qu'il n'y a que 65km de la douane à Putre, ou nous souhaitons nous rendre, nous pensons y être rapidement.  Hum hum, c'était sans compter les travaux.  Au chili, les travaux se font sur plusieurs dizaines de kilomètres d'un coup et le passage se fait en alternance sur +- 10km par cinquantaine de camions.  Entre chaque partie en alternance, on attend entre une demi-heure et une heure.  Le trajet nous a donc pris 5 heures.  Notre ami le camionneur partait dormir à l'arrière et nous demandait de le réveiller des que la file recommençait à avancer.  Il nous dépose à la bifurcation vers Putre, à 4 km du centre vers 23h...  On refait une tentative de réparation du pneu sans succès.  On décide donc de téléphoner aux hôtels pour voir s'il n'y en a pas un qui sait venir nous chercher.  Les rares hôtels qui nous répondent sont complets et ne savent pas nous dire qui sait venir nous dépanner.  Finalement, le dernier hôtel de notre liste nous conseille d'appeler les carabinieros de Chile (police).  A défaut d'autre solution, on les appelle. On s'attend à ce qu'il nous donne le numéro d'un taxi mais non, ils nous envoient directement une voiture.  Nous voilà dans la voiture des carabinieries, gyrophare allumé, avec les vélos qui dépassent par la portière arrière. Ils font avec nous le tour des hôtels pour en trouver un qui ait encore de la place.  Nous terminons finalement dans le dortoir d'un très chouette hôtel, formés de bungalows, en contrebas du village, avec une vue imprenable sur la vallée et les montagnes environnantes.