Posted by admin | January 31, 2012
Riobamba présente peu d'intérêt touristique mais est le point de départ pour une route réputée : l'avenue des volcans. Nous passerons la journée à chercher des cartes et des informations sur la route. Notre guide Lonely Planet indique en effet que la route est fermée à partir de la moitié du trajet suite à la destruction de la route par des éruptions volcaniques. D'autres voyageurs rencontrés au Pérou nous ont dit qu'il y avait eu une éruption de ce même volcan en novembre. Ici, on nous dit que la route est accessible pour des petits véhicules... On nous dit aussi qu'il n'y a que 3 montées et que tout le reste du temps, on descend. On verra.
Nous partons de bonne heure car la route est longue, mais avant même d'être sorti de la ville, quatre policiers nous arrêtent sur une place bondée. Contrôle des passeports. Ils nous disent ensuite qu'ils doivent aller faire des photocopies des passeports... Vrais ou faux policiers ??? Pour être sur qu'ils ne disparaissent pas avec nos documents, Auré suit le policier pendant que Dave garde les deux vélos chargés. Les minutes passent sans qu'Auré ne revienne. Que se passe-t-il ici ? Finalement, elle réapparait. Ils ne trouvaient pas de centre de photocopie ouvert... Ils nous expliquent que de nombreux étrangers viennent illégalement en Equateur pour commette des actes illégaux, surtout à Quito. On suppose qu'ils parlent principalement des Colombiens venant vendre leur drogue en Equateur.
Ca y est, cette fois-ci, on quitte vraiment la ville et entreprenons la fameuse route des volcans. Malheureusement, le temps couvert ne nous permet pas de voir les sommets.
La route est belle malgré tout et les conducteurs nous respectent et prennent leurs distances. Les moustiques nous respectent un peu moins... Heureusement, l'antimoustique est à portée de main. A midi, quelques rayons de soleil suffiront à nous bruler assez fort. Le médecin tropical vu avant le départ nous avait prévenu : l'antimoustique a un effet contraire à la crème solaire. On approuve... L'après-midi est plus dégagé mais les nuages s'accrochent aux sommets et ne dévoilent toujours pas les têtes des volcans. La route se transforme en piste. On nous avait dit que la route n'était accessible qu'aux petits véhicules, nous croisons de la petite citadine aux bus et camions... Les trois montées se révèlent être plutôt 15, dont 3 sont en effet suffisamment fortes pour nous obliger à descendre du vélo et pousser, sous les encouragements des Equatoriens. Les 5 derniers kilomètres le macadam apparait enfin ! Yahoooo !
Dans les restes des coulées de lave, des tranchées ont été creusées pour canaliser la prochaine éruption et de nombreux panneaux indiquent de ne pas les traverser en cas d'éruption. Ce que ces panneaux n'indiquent pas, c'est ce qu'il faut faire si ca arrive.
légende : dégats dû à l'érruption ...
Au bout de 6 heures, nous atteignons le village de Banos. Village réputé pour ses bains thermaux, massages et autres soins (jusqu'au lavage intestinal, dixit le Lonely Planet). Nous nous posons dans un petit hôtel du centre, fatigués mais contents de cette première journée de vélo en Equateur. Demain, nous continuons la route jusqu'à Rio Negro, mille mètres plus bas, à l'entrée de la jungle.
Toutes les photos ici.