Pour partir vers La Paz de Putre, toute une affaire ! En effet, les bus partent de Arica, le long de la côte, et peuvent s'arrêter sur la route principale à 5km de Putre.  Notre bus est réservé par l'hôtel.  Quand nous le voyons arriver, nous faisons des grands signes car nous les connaissons, s'ils n'ont pas envie de s'arrêter, ils ne s'arrêtent pas.  Surtout les chauffeurs du Chili... Le chauffeur s'arête mais quand il voit nos vélos, il nous dit que ce n'est pas possible.  Après une discussion très animée avec lui en lui expliquant que les places pour les vélos avaient été réservées en même temps que nos places, nous mettons nous-même les vélos dans les soutes et, oh miracle, cela rentre sans problème.  Il essaye de nous faire payer les yeux de la tête pour nos vélos et après de longues négociations pendant qu'il roule, nous finissons par obtenir un prix +- correct.

Après de longues heures de route, nous arrivons dans la périphérie de La Paz. 

20km plus loin, nous rentrons dans la cuvette du centre de La Paz.  Waaaw, c'est énorme.  Tous les flancs de montagne sont couverts de bâtiments, aussi loin que l'horizon nous permet de voir.

Voici la vue du toit de notre hotel de nuit.

Nous récupérons nos vélos et partons vers le centre.  Les trottoirs sont occupés par des milliers d'échoppes, les piétons et les voitures se battent pour se déplacer sur ce qu'il reste de route.  La circulation est intense.  Nous essayons de nous faufiler et nous nous faisons quelques frayeurs.  La Paz n'est pas fait pour les vélos.

 

Le seul autre vélo que nous y rencontrerons est un autre cyclovoyageur qui n'y restera qu'une nuit.  Nous trouvons un hôtel avec trois types de chambres : pas cher, sans salle de bain, donnant sur la rue, bruyante de jour comme de nuit.  Vu les simples vitrages, c'est impossible de dormir... Des chambres silencieuses, et pour cause, elles n’ont pas de fenêtres du tout... Le troisième type de chambre, avec salles de bain, donnent sur l'arrière du bâtiment et sont plus calmes...  Vu ce qu'on va devoir supporter la journée, nous choisissons les chambres calmes.  Nous ne le regretterons pas.

Le lendemain matin, nous avions planifié tout ce que nous voulions visiter.  Nous faisons deux pâtés de maisons et tombons par hasard sur les deux français avec qui nous avions fait le sud-lipez.  Génial, ils ont encore des photos à nous transmettre.  Nous passerons la majorité du temps avec eux pour visiter la ville.  Eglises, manifestations des mineurs (à la dynamite et aux pétards), défilés militaires, cette ville déjà très animée en temps normal ne nous laissera que peu de répit. 

Auré est victime à deux reprises de tentatives de pick-pockets : ils opèrent à 3. Le premmier lance de la terre sur son épaule, un autre fait croire qu'elle est tombée des tonnelles du marché, et pendant ce temps, un troisième lui fait les poches.  Pas de chance pour eux, elles sont vides.  Dave les repère et les menace s'ils recommencent.  Après cela, ils nous évitent gentiment (sauf la deuxième fois où Auré avait changé de veste).  On hésite entre mettre un truc gluant ou un piège à souris dans la poche pour les suivants qui essayent...

Nous alternons entre petit restaurant à 1€ et restaurant hyper bon et hyper chic dans lequel nous sommes sur de ne pas tomber malade, car ici, tout n'est pas très hygiénique et nous passeront d'ailleurs toute une journée dans le lit en mangeant 3 cracottes sur la journée... Pas génial. 

Cette ville, ce sont des milliers de marchés en tout genre, alimentation, vêtements, ... mais aussi marché aux sorcières où l'on peut acheter parmi des potions et amulettes en tout genre, des foetus de lama séchés à enterrer sous la première pierre de sa maison (amis architecte, faites vos commandes !) pour protéger sa famille.

Toutes les photos de La Paz ici.