Posted by admin | October 27, 2011
22 octobre - Nous partons à la même heure et découvrons assez vite le fameux Salar d’Uyuni. Notre guide nous demande si il doit vraiment nous laisser là ? Il semble inquiet pour nous. Voyant l’énorme surface lisse toute blanche, nous n’hésitons pas une seconde à dire oui.
Pendant que nous nettoyons les vélos et préparons les sacs, les autres commencent les séances photos. Les deux guides profitent de notre bombe d’huile pour entretenir les portes de leurs 4x4. Nous participons aux photos et donnons notre adresse mail pour qu’ils nous les envoient. Notre guide nous a préparé une surprise : un pique nique chaud ! Trop cool.
Les 4x4 partent, nous laissant au milieu de nulle part. Trop le pied. Nous traçons sur cette grande dalle blanche à en perdre le sens de l’orientation. Les montagnes au loin semblent flotter dans les airs. Soudain, un point plus foncé apparaît, flottant toujours dans les airs. C’est l’île sur laquelle nous avons décidé de loger au soir : l’Ile IncaHuasi. Au fur et à mesure qu’on se rapproche, le point s’agrandit et se rapproche du sol. Lorsque nous arrivons près de l’île, nous découvrons toute l’horreur de l’usine à tourisme. Une cinquantaine de jeeps, une dizaine de bus, des fanfares, cafétéria par ici, WC par là-bas, faite la file jusqu’au sommet et ne sortez pas du chemin balisé…
Nous nous enfuyons vite fait de l’île car on nous prend en photo comme des animaux dans un zoo. Un groupe d’Allemands nous arrête pour nous expliquer que leur fille a fait la même chose l’année passée et demande à pouvoir (encore) nous prendre en photo. Nous nous empressons de prendre la direction de Colchani. C’est un village en bord de salar dans lequel le sel est exploité. Après quelques heures de vélo supplémentaires sur le sel, nous posons la tente, un peu à l’écart des traces de jeeps. Le coucher de soleil est extraordinaire, transformant le ciel et le blanc du salar en couleur rougeoyante et mettant en évidence les jonctions hexagonales irrégulières du sol.
Pendant la nuit, le vent se lève et secoue violement la bâche qui protège les vélos. Obligé de se lever pour mieux la fixer, nous découvrons un ciel étoilé comme on en a jamais vu. La Voie Lactée est magnifique. Nous ne nous attardons pas trop car malgré tout il fait ‘muy frio’.
Le lendemain, le soleil tape ! 35 degrés... Nous continuons notre route vers Colchani et faisons la rencontre de Carlos, un cyclovoyageur venant du nord et se rendant au même endroit que nous. Nous faisons un bout de route avec lui et nous séparons au moment de manger. Nous préférons piqueniquer sur le salar alors que lui veut manger chaud à Colchani. Arrivé à Colchani, nous découvrons des personnes attaquant le sel à coups de pioche et faisant de nombreux tas de sel. Ils ont l’air de souffrir sous ce soleil accablant. Le village ne nous laissera pas de souvenir particulier. Nous pensions nous y arrêter pour prendre un dessert mais il n’y a aucun restaurant ou bar. Des vieux saouls viennent nous aborder. Nous partons directement en direction de Uyuni.
Qu’y a-t-il de pire qu’une route macadamisé à vélo ? La piste de sable.
Qu’y a-t-il de pire qu’une piste de sable à vélo ? L’ancienne route macadamisée qui n’a plus été entretenue depuis des lustres.
Les 21km qui nous séparent de Uyuni nous prennent une plombe tellement la route est catastrophique. Une voiture s’arrête à coté de nous et nous offre des dextro-énergie pour nous motiver.
Toutes les photos du Salar d'Uyuni ici.